Lesjurassiens dans les camps de concentration aux Ă©ditions FeniXX réédition numĂ©rique (Éditions Marque-Maillard). Cet ouvrage est une réédition numĂ©rique d’un livre paru au XXe siĂšcle, dĂ©sormais indisponible dans son format d’origine.
Les premiers camps de concentration furent ouverts en Allemagne mĂȘme. Par la suite, d'autres camps furent construits dons les pays occupĂ©s d'Europe centrale et orientale. IsolĂ©s, loin de tout tĂ©moin, les prisonniers y Ă©taient traitĂ©s encore plus camps renfermaient essentiellement des Juifs mais aussi des prisonniers politiques, des journalistes, des syndicalistes, des Tziganes, des homosexuels et des TĂ©moins de JĂ©hovah
 Les nazis tenaient des registres dans lesquels figurait le nom de chaque prisonnier, sa date d'arrivĂ©e, la raison de sa prĂ©sence dans le camp, les dĂ©lits commis, les chĂątiments infligĂ©s, la cause et la date du prisonniers se voyaient attribuer, Ă  la place de leur nom, un numĂ©ro qui Ă©tait tatouĂ© sur leur avant-bras. Les chĂątiments Ă©taient inhumains et les dĂ©tenus pouvaient ĂȘtre abattus au moindre prĂ©texte. La nourriture Ă©tait rationnĂ©e, les hivers rigoureux et les maladies faisaient des ravages. Les prisonniers dormaient dans de gigantesques dortoirs, jusqu'Ă  dix dans le mĂȘme lit. Nombre d'entre eux Ă©taient utilisĂ©s comme cobayes pour des expĂ©riences mĂ©dicales. D'autres Ă©taient conduits dans des usines voisines pour travailler comme L'opĂ©ration n'Ă©tait pas douloureuse et ne durait pas plus d'une minute, mais elle Ă©tait traumatisante. Sa signification symbolique Ă©tait Ă©vidente pour tous c'est un signe indĂ©lĂ©bile, vous ne sortirez plus d'ici ; c'est la marque qu'on imprime sur les esclaves et les bestiaux destinĂ©s Ă  l'abattoir, et c'est ce que vous ĂȘtes devenus. Vous n'avez plus de nom ceci est votre nouveau nom. » Primo Levi dans Les Naufrages et les RescapĂ©s Le tatouage n'Ă©tait pas une expĂ©rience agrĂ©able, surtout si on songe au cĂŽtĂ© primitif de l'appareil utilisĂ©. Il y avait du sang et une vilaine boursouflure aprĂšs. Mais l'expĂ©rience la plus traumatisante, ce fut le rasage du crĂąne. Je me sentis totalement vulnĂ©rable et rĂ©duite Ă  moins que rien. Je dus Ă©galement abandonner mes vĂȘtements, et je me suis retrouvĂ©e complĂštement nue, chauve, avec un numĂ©ro sur le bras. En l'espace de quelques minutes, on mavait privĂ©e de toute trace de dignitĂ© humaine et il n'Ă©tait plus possible de me diffĂ©rencier de tous ceux qui m'entouraient. »Anita, survivante de l'HolocaustePour en savoir plus, dĂ©couvrez nos dossiers sur le sort des enfants dans la Shoah,la genĂšse du gĂ©nocide avec les extraits de la sĂ©rie documentaire Jusqu'au dernier la destruction des Juifs d'Europe,l'histoire du conflit racontĂ© au travers d'images d'archives dans Apocalypse la DeuxiĂšme Guerre mondiale,des tĂ©moignages de personnes ayant vĂ©cu la Seconde Guerre mondiale dans Un village français, ils y Ă©taient...
QuatriÚmede couverture L'auteur, qui fut l'élÚve de Freud et d'Adler décrit sa vie en camp de concentration durant la Seconde Guerre mondiale et relate comment il a mis à l'épreuve sa découverte de la logothérapie durant cette période. Il montre comment cette thérapie repose sur le besoin primordial de donner un sens à sa vie.
Livres PubliĂ© le 09/09/17 mis Ă  jour le 08/12/20 Partager © NORMAND/Leextra via Leemage Berlin 1945, un bunker, la Pologne, les camps de concentration
 Pour son premier roman, “Ces rĂȘves qu’on piĂ©tine”, SĂ©bastien Spitzer n’a pas cherchĂ© la facilitĂ©. Et derriĂšre la grande Histoire, se niche une fiction autobiographique
 Dans l’hĂŽtel particulier appartenant Ă  sa grand-mĂšre, au cƓur du 16e arrondissement parisien, il n’y avait pas de livres – la richesse n’est donc pas forcĂ©ment synonyme de culture
 En revanche, on rappelait volontiers que Maurice Leblanc, le crĂ©ateur d’ArsĂšne Lupin, et la Belle OtĂ©ro y avaient sĂ©journĂ©. SĂ©bastien Spitzer y a passĂ© son enfance et sa jeunesse, entre sa mĂšre, sa grand-mĂšre et son jeune frĂšre Romain, devenu directeur gĂ©nĂ©ral chez Givenchy. Du pĂšre, on ne parlait guĂšre. Ce grand absent faisait alors de nombreux sĂ©jours en prison, escroc un jour, escroc toujours
 Aujourd’hui encore, cet homme de l’ombre reste la faille principale de SĂ©bastien Spitzer, qui ne cache pas son trouble en l’évoquant. Et va jusqu’à confier qu’à sa façon, son premier roman, Ces rĂȘves qu’on piĂ©tine, parle de lui. Cette fiction est pourtant Ă  mille lieues de l’autobiographie. Elle se dĂ©roule en 1945, dans un bunker berlinois, en compagnie de Magda Goebbels et de ses enfants, mais aussi sur les routes des camps de concentration, avec la jeune et mutique Ava. La fillette, Ă  peine sauvĂ©e de la mort, tient serrĂ©es entre ses mains les lettres d’un certain Richard FriedlĂ€nder, le pĂšre oubliĂ© de Magda Goebbels. C’est lĂ , dans cette liasse de papiers, que se cache une clĂ© du livre. Le romancier a inventĂ© ces lettres que Richard FriedlĂ€nder Ă©crivit Ă  sa fille, faisant de cet homme mystĂ©rieux un hĂ©ros en creux ». Une façon de brouiller les pistes et de se sentir libre d’écrire ce qu’il voulait. “Je savais que je ne devais pas trahir leur mĂ©moire” Vous savez, prĂ©cise-t-il, lorsque j’étais en train d’écrire, je suis allĂ© souvent marcher au MĂ©morial de la Shoah, et les murs oĂč sont inscrits les noms des morts Ă©taient pour moi comme des garde-fous. Je savais que je ne devais pas trahir leur mĂ©moire. » Emu, il parle de fiction encapsulĂ©e dans l’Histoire », puis se met Ă  sourire en affirmant qu’il a pris conscience tout rĂ©cemment que ce sont les initiales de son nom. Un ami l’a calmĂ© en lui faisant remarquer que c’était pareil pour Steven Spielberg – l’humour trĂšs noir
 du hasard. La quĂȘte des origines est donc le ferment de son travail d’écrivain dĂ©butant. Auparavant, SĂ©bastien Spitzer fut journaliste, Ă  Jeune Afrique en particulier, avant de parcourir le Proche et le Moyen Orient. Aujourd’hui, il vient de reprendre la route des reportages, travaille pour des maisons de production audiovisuelle, aprĂšs deux longues annĂ©es passĂ©es enfermĂ© chez lui, entre son ordinateur et ses notes. Une obsession qui l’a laissĂ© des nuits entiĂšres sans dormir, mais il ne regrette rien. A 12 ans dĂ©jĂ , je savais que je deviendrai, un jour, Ă©crivain ». Il a 47 ans aujourd’hui, et termine un second livre sur le thĂšme de
 l’argent. En attendant, Ces rĂȘves qu’on piĂ©tine recevra ce week-end Ă  Nancy, lors du festival Le Livre sur la Place, le prix Stanislas, qui rĂ©compense le meilleur premier roman de la rentrĂ©e littĂ©raire ». Il est aussi l’un des cinq livres finalistes du prix Fnac, dont le laurĂ©at sera connu le 14 septembre 2017. A lire Ces rĂȘves qu’on piĂ©tine, de SĂ©bastien Spitzer, Ă©d. de l’Observatoire, 304 p., 20 €. Premier roman Ă©crivain français RentrĂ©e littĂ©raire Édition SĂ©bastien Spitzer Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme Voirtous les dĂ©tails. Struthof : Le KL-Natzweiler et ses kommandos : une nĂ©buleuse concentrationnaire des deux cĂŽtĂ©s du Rhin 1941-1945. Robert Steegmann. 4,5 sur 5 Ă©toiles. 13. BrochĂ©. 15 offres Ă  partir de 11,32 €. Le Struthof KL-Natzweiler : Histoire d'un camp de concentration en Alsace annexĂ©e 1941-1945. Robert Steegmann. © EP Media - 2015 Genre Histoire Parution One shot Tome 1 Identifiant 498 Origine Europe Langue Français Forum Discuter de la sĂ©rie dans les forums Quelque part en ex-Yougoslavie. Le vieux Kazik et sa femme se souviennent d'Auschwitz... Quand en mars 1944, ils dĂ©couvrent que la barbarie revĂȘt une forme humaine celle du bourreau nazi. PremiĂšre bande dessinĂ©e rĂ©aliste sur la Shoah, ce rĂ©cit bouleversant, directement inspirĂ© des tĂ©moignages des survivants du camp d'Auswitz-Birkenau, raconte le quotidien du camp d'extermination. L'auteur ne cherche pas Ă  rĂ©sumer la Solution Finale ni Ă  dĂ©velopper de thĂšse historique, mais souhaite sensibiliser les nouvelles gĂ©nĂ©rations au devoir de mĂ©moire. Pour ne jamais oublier les millions de victimes du nazisme. Dansles camps de concentration, les chants de l’enfer . podcast Aleksander Kulisiewicz a passĂ© cinq ans dans le camp de Sachsenhausen. DotĂ© d’une mĂ©moire exceptionnelle, il a mĂ©morisĂ© de Jean-Claude Farcy chez Economica Collections Historiques Paru le 21/06/1999 BrochĂ© 373 pages Public motivĂ© € Disponible - ExpĂ©diĂ© sous 21 jours ouvrĂ©s Ajouter au panier Frais de livraison Donner votre avis sur ce livre Ajouter Ă  votre liste d'envie QuatriĂšme de couvertureRapports administratifs des prĂ©fets et directeurs de camps, tĂ©moignages, pĂ©titions et lettres clandestines d'internĂ©s font revivre les conditions de l'internement de 1914 Ă  1920, ses motivations comme les rĂ©sistances et rĂ©voltes qu'il suscite. Avis des lecteurs Soyez le premier Ă  donner votre avis DĂ©couvrezet achetez le livre MĂ©moire des camps : photographies des camps de concentration et d'extermination nazis (1933-1999) chez Marval sur continuant d’utiliser notre site, vous acceptez que nous utilisions les cookies conformĂ©ment Ă  notre Politique sur les Cookies.
Comparer le sort des non vaccinĂ©s Ă  celui des juifs sous le rĂ©gime nazi ? Didier Raoult l’a fait. Et Ivan Rioufol l’a appuyĂ©, tandis que Pascal Praud cĂ©lĂ©brait le “discours haut de gamme” du professeur selon lequel la vaccination est dangereuse. Bonsoir Ă  tous, bonsoir Ă  Ivan Rioufol qui va ĂȘtre aux anges », salue Pascal Praud mardi dernier sur CNews. L’animateur de L’heure des pros s’adresse Ă  l’éditorialiste du Figaro, farouche militant antivax Monsieur Raoult, votre ami, a Ă©levĂ© un peu le niveau de ses interventions. » Plus haut que le plus haut des scientifiques ? Je pense que ça va faire rĂ©agir parce que je ne sais pas si sa comparaison est heureuse. » Le bandeau proclame D. Raoult “une sociĂ©tĂ© totalitaire”. » Quelle sociĂ©tĂ© ? L’IHU de Marseille ? Pascal Praud ajoute Je suis sensible au discours haut de gamme de Didier Raoult. » À sa dĂ©sinformation haut de gamme, qui a toute sa place sur une chaĂźne info. Ecoutez-le, c’est trĂšs intĂ©ressant le pourcentage de contaminĂ©s non vaccinĂ©s est le mĂȘme que le pourcentage des contaminĂ©s vaccinĂ©s. Le mĂȘme ! Écoutez. » Vous allez dĂ©couvrir que la vaccination ne sert Ă  rien, comme on le rĂ©pĂšte depuis des mois sur CNews et sur C8. © CNews Didier Raoult confirme Le pourcentage de vaccinĂ©s positifs est le mĂȘme que le pourcentage de non vaccinĂ©s. Avec des donnĂ©es de cette nature, vous pouvez pas foutre des gens en camp de concentration pasqu’ils ne vous obĂ©issent pas. » Tiens, j’ignorais que notre gouvernement avait construit des camps de concentration pour les non vaccinĂ©s. Sinon, vous tombez dans des choses qui rappellent la DeuxiĂšme Guerre mondiale. » On enfermait les non-vaccinĂ©s, pendant la Seconde Guerre mondiale ? Quand on veut que les gens vous obĂ©issent alors que ça n’a plus de sens, ça s’appelle le totalitarisme. » Pas de doute, ce Didier Raoult est aussi haut de gamme en science politique qu’en infectiologie. Y a le fond et la forme, rĂ©agit Pascal Praud en plateau. La comparaison n’est pas heureuse. » Mais le fond est indiscutable les non vaccinĂ©s ont raison de ne pas se faire vacciner puisque cela ne sert Ă  rien. On ne peut pas faire un parallĂšle entre la condition des non vaccinĂ©s et celle des juifs, si c’est ce que vous voulez me faire dire, se dĂ©fend Ivan Rioufol. C’est pas ce qu’il dit non plus. » Évidemment. Quand on parle de camps de concentration et de DeuxiĂšme Guerre mondiale, ce n’est jamais pour Ă©voquer le sort des juifs. Il dit qu’il faut faire attention Ă  la sĂ©grĂ©gation hygiĂ©niste. Parce que dans la sĂ©grĂ©gation hygiĂ©niste, on a connu ça sous le nazisme notamment, oĂč ils cherchaient l’homme sain, l’homme parfait. » Comme les macronistes, ces nazis des temps modernes. Rappelez-vous quand mĂȘme que quand le ghetto de Varsovie a Ă©tĂ© créé en 1940, c’était un lieu de contaminĂ©s. C’était d’abord un lieu hygiĂ©niste. Le ghetto, c’était un lieu fait pour prĂ©server du typhus. » Et les douches au Zylon B, c’était pour Ă©liminer les poux ? En tout cas, l’éditorialiste du Figaro prouve qu’il connaĂźt assez bien la propagande nazie pour continuer Ă  la propager quatre-vingts ans plus tard. © CNews Personne ne rĂ©agit sauf l’avocate Sophie Obadia, qui clame C’est vrai ! C’est vrai ! » Ivan Rioufol poursuit Cette sĂ©grĂ©gation qui s’est installĂ©e au nom d’un hygiĂ©nisme d’État est tout Ă  fait totalitaire. » Pas de doute, le gouvernement a planifiĂ© le gĂ©nocide des non vaccinĂ©s. Ivan Rioufol salue le discours de Didier Raoult Je suis content qu’il emploie ce mot de totalitaire. » Et qu’il alerte sur l’imminence d’un gĂ©nocide. Je persiste Ă  dire que nous avons vĂ©cu une dictature sanitaire. » Une dictature qui finance Didier Raoult avec nos impĂŽts, c’est vous dire si elle est impitoyable. Pascal Praud annonce le deuxiĂšme passage » du discours haut de gamme de Didier Raoult. Qui dĂ©clare Allez voir le site de [l’universitĂ©] John Hopkins, on est quasiment Ă  dix milliards de vaccins et y a jamais eu autant de cas. Aux Etats-Unis, la situation explose, en France, la situation est exactement la mĂȘme. » Preuve que le vaccin est source de contaminations. Ce qui est intĂ©ressant, c’est la volontĂ© d’augmenter la couverture vaccinale dont on a la preuve sous les yeux qu’il ne marche absolument pas. » Le bandeau de CNews confirme, un vaccin qui “ne marche absolument pas”. » C’est extrĂȘmement intĂ©ressant, poursuit le charlatan — pardon, le professeur haut de gamme. Il n’y a aucun intĂ©rĂȘt dĂ©montrĂ© Ă  vacciner une population qui n’est pas Ă  risque. Plus on fait de vaccins, plus l’épidĂ©mie flambe. » C’est bien la preuve que la vaccination multiplie les contaminations. En plateau, Pascal Praud rĂ©agit Qui contestera la justesse de ce raisonnement ? » Impossible de nier que le vaccin engendre les contaminations. JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ©, ancien du Point tout juste nommĂ© Ă  la direction du Journal du dimanche par Vincent BollorĂ©, prĂ©cise C’est une Ă©pidĂ©mie de nez qui coulent, c’est pas la mĂȘme qu’il y a deux ans quand on finissait en rĂ©animation. » Les patients qui meurent d’Omicron sont des simulateurs Martin Blachier et David Pujadas l’ont dĂ©montrĂ© sur LCI. A ce moment-lĂ , rĂ©agit Pascal Praud, le ministre de la SantĂ© doit dire “On arrĂȘte la vaccination.” » JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ© insiste On peut pas dire que l’épidĂ©mie de formes extrĂȘmement bĂ©nignes d’aujourd’hui ressemble Ă  celle d’il y a un an et demi. » Les patients hospitalisĂ©s, qui vont en rĂ©animation, qui meurent ou qui souffrent de Covid longs sont des comĂ©diens payĂ©s pour maintenir la population dans la terreur. © CNews Pascal Praud salue encore la clairvoyance de Raoult Son raisonnement est juste. » Juste inepte. L’absurditĂ© qu’il dĂ©nonce, il faut s’y arrĂȘter, rĂ©clame Ivan Rioufol. Le prĂ©sident ne cesse de nous dire “vacciner, vacciner, vacciner” alors mĂȘme que l’on sait que les vaccins ne fonctionnent pas. » Pire, on sait grĂące Ă  Didier Raoult qu’ils favorisent les contaminations. JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ© nuance Ils fonctionnent contre les cas graves.— La France est un des pays qui a le plus vaccinĂ© et c’est le pays d’Europe qui connaĂźt le plus de cas, objecte Ivan Rioufol. — Mais des cas bĂ©nins, maintient JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ©. — Alors pourquoi voulez-vous continuer Ă  vacciner puisque ce sont des cas bĂ©nins ? », s’insurge Ivan Rioufol, conscient que la non-vaccination protĂšge de la contamination mĂȘme si elle expose Ă  l’enfermement dans des ghettos, antichambres de l’extermination. Sophie Obadia se lance Il fait de la politique, M. Raoult. — Nan, il fait pas de la politique, proteste Pascal Praud, il fait de l’analyse scientifique. » FondĂ©e sur des faits historiques. Il explique une chose extrĂȘmement simple. Ce vaccin protĂšge des cas graves, mais y en a plus, de cas graves ! » Donc rien ne sert d’ĂȘtre vaccinĂ©. Pascal Praud consulte son tĂ©lĂ©phone Je reçois des messages, je n’ose mĂȘme pas vous dire. Y a quelqu’un qui m’insulte. » Un ennemi de la science, certainement. Des cinglĂ©s, y en a beaucoup, assure Ivan Rioufol. Parce que ça a rendu cinglĂ©, cette histoire. » Tout le monde n’est pas restĂ© aussi sain d’esprit que l’éditorialiste. Pascal Praud s’étonne Je reste fascinĂ© par ce monde. » Et moi, par CNews. © CNews Dans cette logique totalitaire, se dĂ©sole Ivan Rioufol, vous avez des terreurs hygiĂ©nistes qui se sont installĂ©es. Il y a eu une crĂ©ation de sous-citoyens qui ont Ă©tĂ© amenĂ©s dans des ghettos. » OĂč ils meurent de faim, de froid, du typhus, c’est largement documentĂ©. Ce qui devrait nous animer, c’est la vĂ©ritĂ©, conclut Pascal Praud. Et c’est pour ça qu’Ivan Rioufol n’a pas tout Ă  fait tort. » De comparer les non vaccinĂ©s aux juifs sous le rĂ©gime nazi. On referme le sujet, enchaĂźne l’animateur, et on ouvre la politique avec deux sondages. Éric Zemmour, que j’ai eu hier sur le plateau, pense qu’il y a un effet Zemmour
 » Sur CNews, ça fait longtemps. 
 Que ce qui se passe sur le terrain est tout Ă  fait Ă©tonnant. C’est d’ailleurs vrai. Il a des fans, il y a un enthousiasme, il y a des salles pleines comme aucun autre candidat aujourd’hui. » Il pourrait ĂȘtre Ă©lu prĂ©sident par acclamation. Ça ne se traduit pas encore dans les sondages. » Mais ça se traduit dans le bandeau Éric Zemmour remonte dans les sondages. » LĂ , vous avez Le Pen et Zemmour Ă  Ă©galitĂ© donc vous ĂȘtes dans une dynamique Zemmour qui monte et dans une dynamique baissiĂšre chez PĂ©cresse. » Le sondage montre en effet une fantastique progression de 0,5 point d’Éric Zemmour donc dans la marge d’erreur. Je suis Ă©lu Ă  Pau, je connais bien les gens, tĂ©moigne Olivier Dartigolles. Je me rends compte qu’Éric Zemmour est sous-estimĂ© dans les sondages parce que les Ă©lecteurs de la droite sont prĂ©occupĂ©s par la campagne de ValĂ©rie PĂ©cresse et ont une tentation Zemmour. » Si les sondeurs faisaient bien leur travail, Zemmour serait Ă  30 % d’intentions de vote. © CNews La thĂ©orie du vote cachĂ©, nuance JĂ©rĂŽme BĂ©glĂ©, on la dĂ©couvre qu’aprĂšs, elle est compliquĂ©e Ă  voir aujourd’hui. » Pascal Praud conteste Vous avez pas besoin d’avoir un vote cachĂ© pour aller dans la rue et rencontrer une bourgeoise culturelle, intellectuelle qui votait RĂ©publicain et qui est tentĂ©e par Zemmour. Vous avez juste Ă  Ă©couter des commerçants, des professions libĂ©rales. » Bien mieux que les sondeurs, l’animateur de CNews est en prise avec le peuple d’extrĂȘme droite. Pascal Praud continue Ă  explorer l’actualitĂ© de l’extrĂȘme droite — pardon, l’actualitĂ© politique, mais il est difficile de les distinguer sur CNews — avec Marine Le Pen huĂ©e Ă  Brest ». Ivan Rioufol commente Y a une radicalisation de l’extrĂȘme gauche voire mĂȘme de la gauche puisque Martine Aubry elle-mĂȘme a appelĂ© Ă  manifester samedi parce que Zemmour va aller faire un meeting Ă  Lille. » Tandis que l’extrĂȘme droite, elle, se dĂ©radicalise. Donc les fascistes, vous voyez bien oĂč ils sont aujourd’hui, naturellement ils ne sont pas Ă  l’extrĂȘme droite. » Les fascistes sont au PS, comme les non vaccinĂ©s sont dans des ghettos. Les nouveaux fachos, ce sont eux ! » Mais il reste un Ăźlot de rĂ©sistance CNews, la chaĂźne antifasciste. Ma vie au poste, la chronique de Samuel Gontier CNews extrĂȘme droite Coronavirus ÉpidĂ©mie Partager Contribuer
Jeuneintellectuel rĂ©publicain, Pere Vives i ClavĂ© (Barcelone, 1910-Mauthausen, 1941), rejoint la France en 1939, aprĂšs la chute de Barcelone aux mains des franquistes. Pris dans le flot de l'exode (la retirada), il connaĂźt les camps Le mensonge officiel[L'un des tĂ©moignages essentiels sur la vie quotidienne Ă  Drancy est celui de Paul Zuckermann, stĂ©nodactylo de 28 ans, aux sentiments gaullistes affichĂ©s. Le 20 aoĂ»t 1941 Ă  7 h 30, il est arrĂȘtĂ© avec son pĂšre Maurice et son jeune frĂšre Albert Ă  leur domicile, au 23, rue de la Roquette, dans le XIe arrondissement de Paris. Les gendarmes sont polis. "Il s'agit simplement d'une vĂ©rification d'identitĂ©", prĂ©cisent-ils. Paul Zuckermann a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© de Drancy en septembre 1942. Il a survĂ©cu Ă  la guerre, qu'il a passĂ©e dans la clandestinitĂ©.] Le 29 juillet [1942], Henri Laurent quitte ses fonctions de commandant du camp de Drancy. L'inspecteur Louis Thibaudat rapporte Ă  Paul Zuckermann certains de ses propos, que ce dernier s'empresse de rapporter avec fiertĂ© Ă  sa fiancĂ©e ""Je quitte mon poste avec regret. Je ne regrette pas le camp, mais la collaboration avec vous et avec quelques internĂ©s..." Et il m'a citĂ© dans les premiers! On a confiance en moi et on le peut je le mĂ©rite." Zuckermann, comme tant d'autres, perd de vue ce que les conditions de son travail ont d'anormal. [...] Fin juillet, alors que le camp de Drancy vient d'ĂȘtre vidĂ© par le dĂ©part en dix jours de cinq convois en direction d'Auschwitz, il confie Ă  sa fiancĂ©e "Et maintenant, au lieu de me reposer, je veux remettre le camp en Ă©tat, le faire nettoyer, dĂ©sinfecter il y a du travail en vue." [...] Dans les premiers jours d'aoĂ»t, devenu partiellement insomniaque, il avoue ne plus penser "qu'aux listes et aux dĂ©parts", parle des convois de dĂ©portĂ©s en termes de "rĂ©expĂ©ditions" et de "travail en perspective", tout en ajoutant "Et quel genre de travail!" Quand il s'aperçoit que la sĂ©paration des familles dans la dĂ©portation tend Ă  devenir la rĂšgle, que des vieillards et de trĂšs jeunes enfants isolĂ©s ne peuvent d'Ă©vidence ĂȘtre destinĂ©s au travail, il se raccroche pendant quelques jours aux mythes distillĂ©s par les Allemands et repris par Vichy "Les enfants seront sĂ©parĂ©s de leurs parents. Les dĂ©portations se font aux pays Baltes ou en Pologne. Ce n'est pas pour le travail. Ce sont des constitutions de communautĂ©s juives qui vivront en Ă©conomie fermĂ©e agriculture et artisanat. Les parents vont prĂ©parer les baraquements, les enfants doivent suivre fin aoĂ»t ou fin septembre. Je sais tout cela officiellement, mais avoir un programme, c'est une chose, et l'appliquer, c'en est une autre." La dĂ©portation des enfants[Le 14 aoĂ»t 1942, le convoi qui quitte Drancy pour Auschwitz est le premier comportant des enfants -60 de 4 Ă  15 ans, mĂȘlĂ©s Ă  des adultes. L'arrivĂ©e, dans la foulĂ©e, des enfants en provenance des camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande bouleverse tous ceux qui sont Ă  Drancy.] Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Les enfants ont Ă©tĂ© conduits de la gare d'Austerlitz Ă  Drancy en autobus. Les balluchons oubliĂ©s dans les vĂ©hicules sont jetĂ©s dans la cour et, dans cet amoncellement, ils tentent, souvent en vain, de retrouver leurs biens. Puis ils sont "parquĂ©s par 110-120 dans des chambres sans aucun mobilier, avec des paillasses d'une saletĂ© repoussante Ă©talĂ©es par terre. Sur les paliers, on disposait des seaux hygiĂ©niques parce que beaucoup Ă©taient trop petits pour descendre l'escalier tout seuls et aller aux WC se trouvant dans la cour", Ă©crit Georges Wellers, l'un des rares adultes autorisĂ©s Ă  pĂ©nĂ©trer dans les chambrĂ©es d'enfants aprĂšs 21 heures. A cette Ă©poque, l'ordinaire du camp se composait de soupe aux choux. TrĂšs rapidement, tous les enfants furent atteints de diarrhĂ©e. Ils salissaient leurs vĂȘtements et les paillasses sur lesquelles ils restaient assis toute la journĂ©e et sur lesquelles ils dormaient la nuit. [...] Leur sommeil Ă©tait agitĂ©, beaucoup criaient, pleuraient et appelaient leur mĂšre et, parfois, la totalitĂ© des enfants d'une chambrĂ©e hurlaient de terreur et de dĂ©sespoir. [...] En septembre, les enfants juifs en sursis Ă  l'infirmerie usent, pour dĂ©signer l'endroit oĂč on les envoie, du mot de "PitchipoĂŻ", qui se diffuse rapidement parmi les internĂ©s Ă  la place de "destination inconnue", dont use l'administration pour dĂ©signer Auschwitz. L'invention des enfants est plutĂŽt un dĂ©tournement. PitchipoĂŻ est un de ces lieux imaginaires qu'affectionne le folklore yiddish. Il provient d'une comptine enfantine trĂšs populaire, surtout dans les Ă©coles laĂŻques de Vilno dans les annĂ©es trente. Ce lieu imaginaire s'est forgĂ© Ă  partir des termes polonais pitch boire et poĂŻ abreuver le bĂ©tail. Cette bourgade imaginaire est ainsi synonyme du dernier espoir et "PitchipoĂŻ dĂ©signait dans le camp de Drancy le lieu inconnu oĂč l'on vous envoyait, lĂ  oĂč c'Ă©tait mieux". Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux Campsde concentration. ‎‎ ‎Camps de concentration.‎ All books of this bookseller 5 book(s) with the same title PDF ‎Office français d'Ă©dition.1946.In-8 demi-reliĂ© avec bandeau de cuir.Photos. ‎ AccueilArtsÀ travers ses 1 078 photos, l’artiste Anton Kusters interroge la mĂ©moire et notre perception de ce "traumatisme indicible".1 078. C’est le nombre de camps de concentration qui existent et qui ont existĂ© en Allemagne durant le rĂ©gime hitlĂ©rien. C’est aussi le nombre de ciels qu’Anton Kusters a photographiĂ©s dans le cadre de son projet Blue Skies, qui fait l’objet d’un livre aux Ă©ditions Kehrer Verlag et d’une exposition aux Rencontres photographiques d’ Blue Skies, l’artiste a parcouru 177 828 kilomĂštres de territoire durant six ans pour immortaliser Ă  l’appareil photo instantanĂ© tous les ciels bleus surplombant ces camps nazis. Ces ciels officient comme “une maniĂšre troublante de regarder en face un traumatisme indicible et un oubli collectif”. “Comment nous percevons le traumatisme, comment nous dĂ©cidons de nous souvenir.”“Kusters dĂ©peint un univers parallĂšle au passĂ© horrible d’en dessous. [
] Ses photos interrogent comment ces ciels ont pu apparaĂźtre si tranquilles aprĂšs avoir servi de plafond Ă  un gĂ©nocide, et aussi, comment de nouvelles horreurs peuvent se continuer Ă  exister sous d’autres ciels bleus ?”, Ă©crit l’auteur et curateur Fred Ritchin dans l’ouvrage “documentaire et conceptuel” d’Anton Kusters.“Afin de localiser chaque site et de s’assurer que le ciel au-dessus Ă©tait bleu, Kusters consultait un GPS ainsi que des images satellites infrarouges en temps rĂ©el”, dĂ©taille le texte d’introduction de l’exposition Ă  Arles, oĂč tous ses Polaroid sont alignĂ©s sur une longue table. Il a tirĂ© ses informations des sept tomes de l’EncyclopĂ©die des camps et ghettos du United States Holocaust Memorial Museum pour connaĂźtre les noms et lieux des camps Breitenau, Taucha, Dippoldsau, Kirchham bei Pocking
Sur chaque photo, l’artiste a estampĂ© le nombre de victimes mortes dans ce camp, sous ces ciels bleus, en indiquant les donnĂ©es GPS. Tous ces camps ont existĂ© durant 4 432 jours, de 1933 Ă  1945. Plus de la moitiĂ© de ces camps n’est plus visible, et beaucoup d’autres demeurent encore inconnus. Bien que les images instantanĂ©es d’Anton Kusters finiront par s’estomper, leur nombre restera estampĂ© pour rappeler Ă  jamais les 4 016 736 personnes tuĂ©es dans ces camps de la sĂ©rie Blue Skies d’Anton Kusters est publiĂ©e dans un ouvrage aux Ă©ditions Kehrer Verlag et exposĂ©e aux Rencontres photographiques d’Arles jusqu’au 29 aoĂ»t arts, partenaire des Rencontres photographiques d’ voir aussi sur Konbini Essaisur l'Etat, le marxisme, les camps de concentration - brochĂ© Essai sur l'Etat, le marxisme, les camps de concentration. AndrĂ© Glucksmann. 5 -5% avec retrait magasin 19€ 2 neufs Ă  19 € 8 occasions dĂšs 12,09 € Format numĂ©rique 13€99 Ajouter au panier. La RĂ©publique, la pantoufle et les petits lapins - brochĂ© RĂ©flexions prĂ©-Ă©lectorales d'un apostat. AndrĂ©
Le choix de Sophie Drame 1982 2 h 30 min iTunes Le film Le Choix de Sophie est basĂ© sur le roman de William Styron. Ce roman est souvent considĂ©rĂ© comme le meilleur livre de Styron et comme le roman le plus important du vingtiĂšme siĂšcle. Sophie Meryl Streep est une rescapĂ©e des camps de concentration des Nazis. Elle a retrouvĂ© son envie de vivre grĂące Ă  Nathan Kevin Kline, un Juif amĂ©ricain Ă  l’esprit Ă©tincelant mais labile, obsĂ©dĂ© par l’Holocauste. Ils se lient d’amitiĂ© avec Stingo Peter MacNicol, un jeune Ă©crivain amĂ©ricain qui vient de s’installer Ă  New York. Mais le bonheur de Sophie et Nathan est menacĂ© par leur passĂ©. Meryl Streep remporta un Oscar pour son interprĂ©tation dans la catĂ©gorie du “meilleur rĂŽle principal fĂ©minin” 1983. Drame 1982 2 h 30 min iTunes Tout public En vedette Meryl Streep, Kevin Kline, Peter MacNicol RĂ©alisation Alan J. Pakula Bandes-annonces Similaires Distribution et Ă©quipe technique
Ila paru indispensable Ă  l'auteur, lui-mĂȘme dĂ©portĂ© Ă  3 ans et demi avec sa famille au camp de concentration de RavensbrĂŒck puis de Bergen-Belsen, d'octobre 1943 Ă 
Les fonds d’archives en ligne sur les persĂ©cutions nazies Des 30 millions de documents originaux, quels sont ceux dĂ©jĂ  disponibles en ligne ? Il s’agit en premier lieu de ceux qui prĂ©sentent un intĂ©rĂȘt public particulier, comme les documents provenant des camps de concentration et des ghettos. Un deuxiĂšme critĂšre de mise Ă  disposition tient compte du degrĂ© de prĂ©paration des documents et de la mesure dans laquelle ils sont consultables. Il est par exemple possible d’accĂ©der aux documents concernant les marches de la mort grĂące Ă  une fonction de recherche cartographique qui s’avĂšre utile, entre autres, pour les projets locaux, pĂ©dagogiques ou commĂ©moratifs. Les principaux thĂšmes des archives en ligne sont Les personnes dĂ©placĂ©es un fonds aisĂ©ment consultable de documents relatifs Ă  la pĂ©riode de l’aprĂšs-guerre, parmi lesquels, notamment, des questionnaires provenant de l’Organisation internationale pour les rĂ©fugiĂ©s OIR souvent accompagnĂ©s de photographies. Les camps de concentration, les ghettos, et les centres de dĂ©tention nazis le fonds, constituĂ© de documents personnels de prisonniers, est particuliĂšrement complet pour les camps de concentration de Dachau et de Buchenwald. Parmi les documents figurent Ă©galement des listes de transport et des listes de prisonniers provenant des diffĂ©rents camps. Les fonds spĂ©ciaux ils comportent, par exemple, des photos de tous les effets personnels.
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Jignore en vérité quelle sera la grande cause nationale 2015, certainement pas le racisme, ou alors trop le racisme, dont on cause politique pour cause de grande caus
Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Bernard Antony, prĂ©sident de l'Institut d'action culturelle du Front national, responsable de l'universitĂ© d'Ă©tĂ© du parti d'extrĂȘme droite, avait anticipĂ© sur les questions des journalistes. Une copie de son Ă©ditorial Ă  paraĂźtre dans le prochain numĂ©ro de son mensuel La Griffe avait Ă©tĂ© glissĂ©e dans le dossier de presse de cette rencontre toulonnaise. Le thĂšme l'immigration. S'il s'y livre Ă  une dĂ©nonciation des immigrationnistes » qui participent au gĂ©nocide français » et mĂšnent une guerre contre notre civilisation, contre notre peuple de France, contre le christianisme » il y prĂ©cise Ă©galement Non, nous ne voulons pas rĂ©soudre l'immense dĂ©fi de l'immigration par des camps de concentration ». Le reprĂ©sentant des catholiques traditionalistes du Front souhaite probablement ainsi faire oublier le dĂ©plorable effet produit par les violentes dĂ©clarations, ce mois-ci, de Martin Peltier, le directeur de la rĂ©daction de National Hebdo hebdomadaire proche du Front national sur la nĂ©cessitĂ© d'organiser des rafles » et de crĂ©er des camps de concentration » pour rĂ©soudre le problĂšme des sans-papiers. J'ai bien Ă©crit rafles et camps de concentration », prĂ©cisait mĂȘme M. Peltier aux journalistes de gauche », dans une note Ă  son Ă©ditorial du numĂ©ro datĂ© 6-12 aoĂ»t. Il ajoutait Vous notez l'intention pĂ©dagogique Il s'agit de rappeler que l'exploitation Ă©hontĂ©e de la Shoah sert entre autres d'abord ? aujourd'hui Ă  rendre impensables certains moyens indispensables d'une juste cause, la lutte contre l'invasion-immigration. » La semaine suivante, il rĂ©cidivait en Ă©crivant Notre devoir est de briser l'interdit, de dissiper l'hypnose, de libĂ©rer nos compatriotes, pour que de vains fantĂŽmes ne les empĂȘchent plus de faire leur devoir de patriote. Cette bataille de mots est dĂ©terminante. Nous devons faire admettre aux Français qu'il y a de bonnes rafles. » Pourquoi apporter de l'eau au moulin de nos ennemis ? », demande M. Antony dans son texte Ă  La Griffe. Pourquoi leur permettre de dire ``Voyez, ces gens-lĂ  sont bien ce que nous disons, des racistes, des nazis, des sadiques, ils prĂŽnent, encore aujourd'hui, des camps de concentration`` » ? Apparemment, M. Antony n'est pas le seul au Front national Ă  penser que, cette fois, Martin Peltier aurait gagnĂ© Ă  ne pas dire tout haut ce qu'il pense. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.
Le27 janvier 1945, l’armĂ©e Rouge pĂ©nĂštre dans le camp de concentration d’Auschwitz et libĂšre les survivants.Le monde dĂ©couvre un systĂšme d’une barbarie inouĂŻe, jamais vue dans l’histoire de l’humanitĂ© : la «
Obama fait une bourde sur les camps d'exterminations nazis de Pologne C'est ce qu'on appelle un "couac". La Maison Blanche a tentĂ© d'apaiser mardi 29 mai une bourde diplomatique avec la Pologne, aprĂšs que le prĂ©sident Barack Obama eut Ă©voquĂ© dans un discours les "camps polonais de la mort", au lieu d'un camp d'extermination nazi. Ce faux-pas linguistique a assombri une cĂ©rĂ©monie tenue en hommage posthume Ă  Jan Karski, un ancien officier polonais qui a fourni les premiers tĂ©moignages sur la politique d'extermination des Juifs par les nazis. "Avant un voyage au travers des lignes ennemies, des rĂ©sistants lui avaient racontĂ© que les Juifs avaient Ă©tĂ© tuĂ©s en masse, ils l'ont introduit en cachette dans le ghetto de Varsovie et dans un camp polonais de la mort pour qu'il voit lui-mĂȘme ce qu'il en Ă©tait", a dĂ©clarĂ© Barack Obama. L'impression que la Pologne porte une responsabilitĂ© Le gouvernement polonais observe d'une maniĂšre trĂšs sourcilleuse les descriptions faites par la presse internationale des anciens camps de concentration dits "polonais", car il dit que ce terme - mĂȘme s'il est utilisĂ© simplement comme une indication gĂ©ographique - peut donner l'impression que la Pologne porte une responsabilitĂ© dans le gĂ©nocide perpĂ©trĂ© par les nazis pendant la Seconde guerre mondiale. Tommy Vietor, un porte-parle de Barack Obama pour le Conseil national de sĂ©curitĂ©, a dĂ©clarĂ© que le prĂ©sident s'Ă©tait "mal exprimĂ©". "Il se rĂ©fĂ©rait aux camps de la mort nazis en Pologne", a-t-il expliquĂ©. "Nous regrettons cette erreur d'expression qui ne devrait pas porter ombrage Ă  notre intention claire d'honorer Jan Karski et ces courageux citoyens qui se sont tenus du cĂŽtĂ© de la dignitĂ© humaine face Ă  la tyrannie", a-t-il ajoutĂ©. Jan Karski, qui est mort Ă  Washington Ă  l'Ăąge de 86 ans en l'an 2000, Ă©tait devenu professeur d'histoire Ă  l'universitĂ© de Georgetown.
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Une victime des expĂ©rimentations nazies montre ses cicatrices lors du procĂšs de Nuremberg, en 1946. DPA/AFP Lui seul pouvait Ă©crire ce livre-lĂ . Michel Cymes n'est pas seulement le prĂ©sentateur du Magazine de la santĂ©, sur France 5, et le chouchou du Zapping, sur Canal+. Il est aussi mĂ©decin et petit-fils de dĂ©portĂ©s. A ce titre, il portait cet ouvrage en lui depuis des annĂ©es. Refusant l'idĂ©e prĂ©conçue que les bourreaux des camps Ă©taient "des ratĂ©s, des praticiens pas trĂšs malins, influencĂ©s par leur environnement et l'idĂ©ologie", il s'interroge "Comment peut-on vouloir Ă©pouser un mĂ©tier dont le but ultime est de sauver des vies, et donner la mort Ă  ceux que l'on ne considĂšre plus comme des ĂȘtres humains?" Des expĂ©riences menĂ©es de maniĂšre "dĂ©sintĂ©ressĂ©e"[...] Nous sommes Ă  la fin de 1946. Le procĂšs de Nuremberg, qui s'est tenu de novembre 1945 Ă  octobre 1946, vient Ă  peine de s'achever que dĂ©bute le procĂšs des mĂ©decins, un des procĂšs qui se sont aussi tenus Ă  Nuremberg. La tĂąche des experts est loin d'ĂȘtre aisĂ©e ils doivent rendre la justice pour des actes que l'Ă©vidence et le sentiment font immĂ©diatement basculer dans l'horreur, l'horreur inqualifiable et inimaginable des expĂ©rimentations sur l'ĂȘtre humain. [...] Les membres de la commission, puis l'auditoire, dĂ©couvrent qu'Ă  Dachau, Sigmund Rascher a fait agoniser des prisonniers dans des piscines glacĂ©es pour mener des recherches sur l'hypothermie; qu'Ă  Buchenwald et Natzwiller les victimes ont Ă©tĂ© infectĂ©es sciemment avec du typhus, du cholĂ©ra et d'autres maladies infectieuses; qu'Ă  RavensbrĂŒck, il s'agissait de casser les genoux des femmes pour mener des expĂ©riences sur les muscles; qu'Ă  Auschwitz, Mengele a eu tout le loisir de donner libre cours Ă  ses fantasmes sur la gĂ©mellitĂ©. [...] A mon souvenir se sont ajoutĂ©s le nĂ©gationnisme, le rĂ©visionnisme, l'"humorisme" nausĂ©abond, toutes les petites phrases entendues, sibyllines, prononcĂ©es de façon anodine "C'est pas bien ce qu'ils ont fait, mais ça a quand mĂȘme fait avancer la mĂ©decine..." Et si c'Ă©tait vrai? Impossible. Dans mon esprit cartĂ©sien scientifique, dans mon petit cerveau de mĂ©decin nourri Ă  l'Ă©thique, l'horreur n'aboutit pas Ă  des avancĂ©es mĂ©dicales. Je me persuadai que de tels tortionnaires Ă©taient tous de petits mĂ©decins, rejetĂ©s par leurs pairs, ridiculisĂ©s par la facultĂ© et qui avaient trouvĂ©, enfin, les moyens de prouver qu'on se trompait sur eux. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement [...] Une autre idĂ©e prĂ©conçue est que ces expĂ©riences n'aient eu aucune utilitĂ©. Il est vrai que, d'un point de vue mĂ©thodologique, elles ne sont pas "reproductibles" et que, d'un point de vue statistique, elles ne sont pas reprĂ©sentatives le panel est "trop" restreint. En outre, ces expĂ©riences n'apprirent rien que l'on ne sĂ»t dĂ©jĂ  sur l'hypothermie, la mescaline, la consommation d'eau salĂ©e, l'Ă©volution des plaies ouvertes ou le dĂ©roulement des maladies infectieuses jusqu'Ă  la mort. Toutefois, les rĂ©sultats n'ont pas tous Ă©tĂ© inexploitĂ©s, Ă  dĂ©faut d'ĂȘtre inexploitables. Huit des 23 mĂ©decins ou infirmiĂšres jugĂ©s au procĂšs de Nuremberg, le 21 novembre 1946, pour des expĂ©rimentations contraire au serment d'Hippocrate sur des prisonniers de camps de / AFPTorturer l'homme pour Ă©pargner les bĂȘtes[...] L'Ă©lĂ©ment le plus intĂ©ressant, pour comprendre, est Ă  mes yeux les arguments que les mĂ©decins ont donnĂ©s pour leur dĂ©fense lors du procĂšs. Naturellement, je ne crois pas qu'ils soient justes, mais ils tĂ©moignent de leur vĂ©ritĂ©, de l'histoire, dont ces mĂ©decins voulaient qu'elle soit crue, Ă  commencer peut-ĂȘtre par eux-mĂȘmes. Certes, il s'agissait de sauver sa peau, mais aussi peut-ĂȘtre de sauver son Ăąme. Leurs arguments sont au nombre de sept le caractĂšre obsolĂšte du serment d'Hippocrate, l'analogie avec les expĂ©riences menĂ©es aux Etats-Unis, la responsabilitĂ© du totalitarisme hitlĂ©rien, le caractĂšre dĂ©sintĂ©ressĂ© des chercheurs, le souhait d'amĂ©liorer le sort de l'HumanitĂ©, la limite des modĂšles animaux expĂ©rimentaux et l'occasion pour les dĂ©tenus de se racheter pour les crimes qu'ils ont commis. [...] Certains de ces arguments inviteraient Ă  rire s'ils n'Ă©taient Ă  pleurer, de rage et de dĂ©goĂ»t. Le pire est sans doute celui concernant l'impossibilitĂ© de mener des expĂ©riences sur les animaux. DĂšs 1933, dans la droite ligne de la lubie vĂ©gĂ©tarienne de Hitler, une loi interdit d'infliger de mauvais traitements et de la souffrance aux animaux. Ainsi, les mĂ©decins, en torturant des hommes, Ă©pargnaient des bĂȘtes, et respectaient la loi. Ils n'Ă©taient que des exĂ©cutants "vous, les mĂ©decins, n'ĂȘtes que les instruments", disait Himmler. En plus, ils n'agissaient pas de maniĂšre intĂ©ressĂ©e. C'est vrai, ces expĂ©riences n'ont pas rapportĂ© un kopeck, au moins durant la guerre. Une polonaise, issue du camp de concentration nazi de Ravensbruck, au nord de Berlin, en Allemagne, tĂ©moigne par ses cicatrices des horreurs orchestrĂ©es par des mĂ©decins, alors jugĂ© au procĂšs de Nuremberg, le 21 novembre / AFPLes femmes, elles aussi, bons petits soldats du ReichAu procĂšs de Nuremberg, l'infirmiĂšre Herta Oberheuser explique "Pour une femme, en Allemagne, il Ă©tait pratiquement impossible d'entrer dans un service de chirurgie. Il a fallu que j'arrive au camp de concentration de RavensbrĂŒck pour en avoir l'occasion" [...] Ses "interventions" dĂ©passent l'entendement. A coups de marteau, les os de la jambe sont cassĂ©s. Puis les plaies sont infectĂ©es avec des staphylocoques, des streptocoques, des morceaux de bois, des Ă©clats de verre, tout ce qui passe entre les mains de ces mĂ©decins-bourreaux. Ce sont des morceaux d'os des jambes longs de plusieurs centimĂštres qui sont enlevĂ©s. Le but? Tester des mĂ©dicaments. [CondamnĂ©e au procĂšs de Nuremberg Ă  vingt ans de prison "seulement"], elle est libĂ©rĂ©e de la prison de Landsberg [BaviĂšre, ndlr] en 1952, sa peine ayant Ă©tĂ© rĂ©duite. Le bon petit soldat du Reich reprend du service et s'installe comme pĂ©diatre dans un modeste village du Schleswig-Holstein, Stocksee. Elle y coule des jours paisibles, pĂšse, mouche, conseille et vaccine jusqu'en 1956, date Ă  laquelle elle est reconnue par d'anciennes dĂ©tenues de RavensbrĂŒck. Il faudra l'intervention du ministre de l'IntĂ©rieur de ce Land pour qu'elle soit interdite d'exercice, en aoĂ»t 1958. Rien n'arrĂȘte cette femme dĂ©terminĂ©e et la volontĂ© triomphe elle va en appel et obtient la rĂ©vocation de la dĂ©cision le 28 avril 1961. [Elle mourra dans une maison de retraite en 1978]. Des expĂ©rimentateurs toujours Ă  l'oeuvre aprĂšs la guerre[...] Avec la science telle qu'elle a Ă©tĂ© dĂ©formĂ©e par l'idĂ©ologie du IIIe Reich, Hippocrate est descendu aux enfers au lieu de soigner, cette anti-mĂ©decine tue. Elle ne sait pas faire autrement, en voici une ultime preuve vous souvenez-vous du scandale de la thalidomide? C'Ă©tait en 2008, mais l'affaire remonte aux annĂ©es 1950. Aux futures mĂšres [...], on promettait une nouvelle libĂ©ration un produit miracle permettait de supprimer les nausĂ©es de dĂ©but de grossesse. Le "mĂ©dicament" s'appelait Contergan, ses enfants sont nĂ©s avec des malformations si monstrueuses que je prĂ©fĂšre ne pas les citer. La paternitĂ© de ce poison revient Ă  Richard Kuhn [l'inventeur du gaz Soman] et Ă  l'entreprise IGFarben [qui produisit le Zyklon B]." Hyppocrate aux enfers, les mĂ©decins des camps de la mort de Michel Cymes, aux Ă©ditions Stock, 208 pages, 18,50 Stock Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris VallĂ©eLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux
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Mercantilisme, bousculade, attitudes choquantes
 L'ancien camp d'extermination d'Auschwitz est la premiĂšre destination des tour-opĂ©rateurs de Cracovie. Dans la foule, se recueillir est impossible. Peut-ĂȘtre qu'il y a des visites organisĂ©es, ça serait plus pratique... – Tu as raison, on perdra moins de temps. » Ils sont deux, un couple de quinquagĂ©naires, attentifs l'un Ă  l'autre. En vacances et de passage Ă  Cracovie, ils ne veulent pas manquer le must » de la rĂ©gion la visite du camp de concentration d'Auschwitz, Ă  60 kilomĂštres de lĂ . Gentiment, l'employĂ©e de l'office du tourisme les renseigne. Des couples comme celui-ci, il y en a des milliers par an. Ils n'ont que trois jours pour visiter la rĂ©gion, veulent voir le camp ». Auschwitz attire aujourd'hui plus de monde que la splendide Cracovie, dont il est presque devenu le produit d'appel ». Partout en ville, les sollicitations pleuvent. DĂšs l'aĂ©roport, on vous propose d'y aller directement en taxi. Des tour-opĂ©rateurs font le voyage dans la journĂ©e trois heures de trajet aller et retour, et deux heures sur place, le tout pour une centaine de zlotys, soit une vingtaine d'euros. La brochure de l'agence Cracow City Tours le propose au mĂȘme titre que les visites de Nowa Huta, le paradis communiste, la mine de sel Wieliczka, la Cracovie du XVIIIe, un parcours sur les traces de la culture juive » avec un dĂźner juif typique », ou un itinĂ©raire sur les pas de Jean-Paul II »... Sur la place du marchĂ©, centre nĂ©vralgique de la ville, de nombreuses boutiques proposent des statuettes de Juifs du ghetto, Ă  mi-chemin entre l'hommage attendri et le clichĂ© antisĂ©mite tous ont des nez proĂ©minents, et, si beaucoup n'arborent qu'un violon, certains ont un gros sac de monnaie Ă  la main... Auschwitz est le tour le plus demandĂ©, surtout par les Ă©trangers », dit Tomas Stanek, responsable de Cracow City Tours. L'an dernier, le camp a accueilli 1,3 million de visiteurs. Aux abords du camp, le parking est payant, comme les toilettes. Ce jour-lĂ , huit mille touristes vont dĂ©filer. Deux cent cinquante gui­des, quatorze langues. La nĂŽtre, Doro­ta, mine revĂȘche, fait trois visites par jour. Deux heures, dont quatre-vingt-dix minutes dans le camp de travail d'Auschwitz et une demi-heure seulement dans le camp d'extermination de Birkenau, rejoint en navette. Le groupe s'Ă©branle. Un couple avec un bĂ©bĂ© est le premier Ă  sortir son appareil photo devant le panneau Arbeit macht frei » Le travail rend libre ». Il faut rĂ©guliĂšrement atten­dre ou se pousser pour laisser passer d'autres groupes. Certains guides ont un parapluie ouvert pour ne pas perdre leurs troupes. L'Ă©motion s'exprime peu, comme corsetĂ©e par la foule. A la troisiĂšme salle, ils sont cinq Ă  dĂ©crocher. Il y a trop de mon­de pour ressentir quoi que ce soit, explique un Français. On ne voyait pas ça comme ça. » Dans le fond, la guide ne nous apprend rien. On le sait, tout ça. Et puis c'est trop long », poursuit son Ă©pouse avant de lui emboĂźter le pas. Un Français trentenaire, qui se dit d'origine kurde, entretient en expert ses voisins de divers gĂ©noci­des l'armĂ©nien, l'algĂ©rien, le rwandais... A Cracovie, pour une vingtaine d'euros, des tours-opĂ©rateurs font le voyage dans la journĂ©e. A Cracovie, on vend des statuettes de juifs du ghetto, sans craindre la caricature. InĂ©vitable ? Sans doute aussi. Il n'y a pas vraiment, chez les intellectuels qui travaillent autour du gĂ©nocide, de dĂ©bat moral sur le fait d'avoir transformĂ© Auschwitz en lieu de visite. Ces bus de touristes sont la contrepartie d'un travail de mĂ©moire qui est devenu massif et s'incarne ici, explique Jean-Charles Szurek, chercheur au CNRS et auteur de La Pologne, les Juifs et le communisme. MĂȘme si ce voyage d'un jour fait en charter depuis une capitale europĂ©enne me paraĂźt absurde, un jeune qui est arrivĂ© en rigolant ne repartira peut-ĂȘtre pas sans avoir perçu quelque chose. » Le principe de l'ouverture aux touristes n'est rĂ©ellement contestĂ© que par des nĂ©gationnistes comme l'Anglais David Irving, qui a accusĂ© le gouvernement polonais d'avoir fait d'Auschwitz un site dans le style de Disneyland ». Les historiens, eux, s'insurgent plutĂŽt contre la prĂ©sentation historique qui continue d'ĂȘtre faite sur place On mĂȘle Polonais, Russes, politiques et Juifs, ces derniers ayant Ă©tĂ© les seuls, avec les Tsiganes, Ă  connaĂźtre la "sĂ©lection" et l'extermination, explique Marcello Pezzetti, historien italien. On ne va pas aux bunkers 1 et 2, oĂč ont Ă©tĂ© gazĂ©s les Juifs du VĂ©l'd'Hiv. Visiter Auschwitz aujourd'hui, avec ce temps de visite comprimĂ©, ne permet pas de comprendre ce qui s'est passĂ©. Ce n'est pas que les touristes viennent qui est choquant, c'est ce qu'on leur montre... » Cette guerre des mĂ©moires » reste vive Auschwitz reflĂšte autant l'histoire du musĂ©e que celle du camp, poursuit Szurek. Depuis le dĂ©but, c'est le gouvernement polonais qui a pris en charge son entretien. Et cela a Ă©tĂ© fait dans un but de cĂ©lĂ©bration de la victoire contre le fascisme. Le gĂ©nocide juif a Ă©tĂ© occultĂ©, remplacĂ© par une prĂ©sentation globale oĂč tout dĂ©portĂ©, juif ou rĂ©sistant polonais, Ă©tait mis sur le mĂȘme plan. » Le paradoxe touristique est aujourd'hui Ă  son comble. Les baraques de Birkenau menacent de s'Ă©crouler. Les ruines des chambres Ă  gaz ont besoin de soins urgents. Si on ne fait rien, dans quinze ans, tout aura disparu », alerte Piotr Cywinski, le directeur du musĂ©e. Pendant des annĂ©es, des aides ponctuelles, ajoutĂ©es aux 4 millions d'euros de ressources pro­pres du site et aux 3 millions d'euros de subventions de l'Etat polonais, ont permis de faire face aux besoins les plus urgents. Cela ne va rapidement plus suffire. L'an dernier, la Fondation Auschwitz-Birkenau a Ă©tĂ© créée, dont le but est de rĂ©unir 120 millions d'euros. Les intĂ©rĂȘts de cette somme permettraient de crĂ©er des revenus permanents pour entretenir et restaurer le camp. Un plan de prĂ©servation Ă  long terme sera alors mis en place. La TchĂ©quie, la NorvĂšge et la SuĂšde ont dĂ©jĂ  versĂ© de l'argent. La France, le Portugal, l'Angleterre, la Belgique et les Etats-Unis ont promis de le faire. L'Allemagne a annoncĂ© que sur cinq ans elle versera la moitiĂ© de la somme, soit 60 millions d'euros. A Oswiecim, la ville dont Ausch­witz est le nom germanisĂ©, on suit ces dĂ©bats d'un Ɠil critique. La ville est grise, dĂ©sertĂ©e par ses jeunes, et quelques maisons peintes en jaune ne suffisent pas Ă  l'Ă©gayer. Il y a 16 % de chĂŽmage, taux supĂ©rieur Ă  la moyenne nationale. Echo d'un antisĂ©mitisme encore prĂ©sent dans le pays, un panneau publicitaire y vante Radio Maryja, la radio ultra­nationaliste du pĂšre Rydzyk. Si Auschwitz crĂ©e des emplois Ă  Oswiecim la plupart des deux cent cinquante guides du camp en viennent, les touristes s'y arrĂȘtent trĂšs peu. Nous n'existons pas, et quand les gens nous voient, mĂȘme nous qui n'Ă©tions pas nĂ©s Ă  l'Ă©poque, c'est pour se demander “Mais comment ont-ils pu laisser faire ?” » se plaint Mar­gareta Szeroka, une habitante. Voudraient-ils aussi profiter un peu plus de cette manne ? Janusz Marszalek, le maire, personnage trĂšs controversĂ©, Ă©lu sans Ă©tiquette en 2002 et réélu en 2005, alors promoteur, avait obtenu en 1996 la permission de construire Ă  l'entrĂ©e du camp un centre commercial de 5 000 mĂštres carrĂ©s. Le tollĂ© international l'a contraint Ă  reculer. Aujourd'hui qu'il dirige la ville, les rapports avec l'administration du musĂ©e sont trĂšs tendues. Ici, nous sommes Ă  Oswiecim, une ville. Auschwitz, c'est Ă  cĂŽtĂ© », lance-t-il d'entrĂ©e Ă  tout visiteur. Il bloque divers projets, dont l'Ă©tablissement d'un centre pĂ©dagogique dans le bĂątiment occupĂ©, entre 1984 et 1993, par des carmĂ©lites. Une con­currence touristique s'est mise en place entre les deux lieux, Oswiecim offrant la visite d'un chĂąteau du XVIIIe restaurĂ© en 2008 et le projet d'une stĂšle dans le centre-ville dĂ©diĂ©e Ă ... toutes les victimes de la Shoah ». A Cracovie, en revanche, le succĂšs » du camp a provoquĂ© dans le quartier de Kazimierz un revival » juif Ă©tonnant. Un festival de la culture juive y attire beaucoup de monde, nombre de restaurants proposent repas et attractions hĂ©braĂŻques. Tout y a l'air un peu trop joli, un peu trop neuf, et nul ne sait combien de Juifs vivent encore sur place... Anna Gulinska, petite brune de 27 ans, n'est pas juive. Mais elle est tombĂ©e amoureuse Ă  l'Ă©cole, puis Ă  la fac », de la culture juive, a fait des Ă©tudes de yiddish. Chez moi, ça a surpris. » Aujourd'hui, elle est chargĂ©e de programmation au Jewish Community Centre. Nous sommes lĂ  pour servir la communautĂ©, affirme-t-elle. La Pologne juive n'est pas qu'un grand cimetiĂšre. » Et Auschwitz ? On voudrait que les touristes qui reviennent du camp passent par ici. Nous vivons dans son ombre, mais il faut voir au-delĂ . » Lire aussi la rĂ©action du philosophe Alain Finkielkraut. nazisme seconde guerre mondiale mĂ©moire Auschwitz reportage Partager Contribuer Sur le mĂȘme thĂšme
Ily a soixante ans, le 27 janvier 1945, les soldats de l'armée Rouge pénétraient dans le camp de concentration d'Auschwitz afin de libérer les survivants des déportations. En ouvrant ce camp, les Soviétiques découvrirent avec horreur
d'un camp de concentration Ă  la psychothĂ©rapie, le tĂ©moignage et les leçons de vie d'un grand homme de Viktor Emil Frankl chez J'ai lu Collections J'ai lu Paru le 03/07/2013 BrochĂ© Public motivĂ© Poche € Disponible - ExpĂ©diĂ© sous 48h ouvrĂ©s QuatriĂšme de couvertureL'auteur, qui fut l'Ă©lĂšve de Freud et d'Adler dĂ©crit sa vie en camp de concentration durant la Seconde Guerre mondiale et relate comment il a mis Ă  l'Ă©preuve sa dĂ©couverte de la logothĂ©rapie durant cette pĂ©riode. Il montre comment cette thĂ©rapie repose sur le besoin primordial de donner un sens Ă  sa vie. Avis des lecteurs Claude R. le 27/01/2021 A lire et relire, magnifique
G9TAu.
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